L'histoire de l'arsenal royal
Cliquez sur l'un des bâtiments de notre Résidence pour découvrir son histoire
La résidence
Premier édifice de ce type créé dans le Royaume, le Magasin aux vivres de la Marine constitue un ensemble monumental qui se développe sur plus de 20 000 m², à l’échelle des ambitions de la Marine de Louis XIV. Son concepteur, François Le Vau, avait vu si grand que seule une moitié de son programme fut réalisée, entre 1672 et 1676. Voué à la transformation, au conditionnement et au stockage des vivres nécessaires pour les ouvriers de l’arsenal et les équipages en partance, le Magasin aux vivres est implanté en retrait par rapport aux autres grandes infrastructures de la Marine. Il profite d’un sous-sol doté d’un impressionnant jeu de caves voûtées qui étaient dédiées à la conservation des denrées. Avant la création du quai, le chenal qui le desservait permettait d’amarrer aux pieds des bâtiments les gabares de marchands hors de la zone militaire. Rebaptisé Direction des subsistances en 1822, l’établissement a fonctionné jusqu’à la fermeture de l’arsenal, en 1927. Il devient alors le Commissariat de la Marine, avant d’être affecté à la Sécurité civile, en 1990.

Tonnellerie

Elevée en 1675-1676, la tonnellerie formait, à l’origine, le pendant du magasin aux foins.
D’abord utilisée comme hangar pour serrer les bois et les futailles, elle est utilisée au XVIIIè siècle comme lieu de stockage des tonneaux, d’où son nom. Constitué par un jeu de doubles caves voûtées, le bâtiment est surhaussé d’un étage, quand il est transformé pour devenir la salle des recettes, à l’aube des années 1820.
Les grandes caves

Sous l’ancien magasin des salaisons et le pavillon ouest sont établies deux rangées parallèles d’impressionnantes caves voûtées. Elles ont longtemps servi à entreposer les barriques de vin à embarquer à bord des navires, alors que le ravitaillement en eau douce se faisait généralement à partir de deux fontaines de distribution établies sur les berges de la Charente, en aval de Rochefort.
Pavillon nord

Cette partie, qui devait initialement marquer l’axe de composition du Magasin aux vivres, depuis le chenal, est élevée en dernier, à partir de 1676. Peu de temps après, sa moitié nord-ouest est annexée au premier hôpital de la Marine, qui est construit dans son prolongement, tandis que la partie est affectée à un séminaire. Finalement, ce n’est qu’environ deux siècles après sa construction que la totalité du pavillon revient dans le giron du Magasin aux vivres, pour être consacré à la conservation des légumes et des fromages.
Magasin aux foins

Cet ancien magasin, autrefois constitué de caves voûtées et d’un rez-de-chaussée, est élevé en 1675-1676, en même temps que la majeure partie de la boulangerie. D’abord utilisé comme dépôt pour les fagots alimentant les fours produisant le pain et les biscuits, il est devenu, au XIXè siècle, atelier de tonnellerie. Lors de la réhabilitation, il a été surhaussé d’une structure en verre et d’un toit terrasse afin de permettre l’aménagement d’un restaurant panoramique.
L'aile de la boulangerie

Mesurant 92 m de long sur 22 m de large, l’aile de la boulangerie est construite par étapes du sud-ouest au nord-est, entre 1672 et 1676. Partie la plus importante du Magasin aux vivres, elle fut la seule aménagée comme prévu. Au nombre de seize, ses fours assuraient deux types de productions : les rations de terre (pain préparé en permanence pour l’arsenal) et les rations de mer (biscuits destinés aux navires, fabriqués en masse mais de façon intermittente en fonction des départs). Presqu’entièrement réduite à un simple rez-de-chaussée après un violent incendie survenu en 1919, l’aile de la boulangerie a retrouvé ses proportions d’origine à la faveur des travaux de réhabilitation du Magasin aux vivres, réalisés entre 2016 et 2019.
Magasin des salaisons

Depuis sa construction, en 1672-1673, et jusqu’à la fin du XVIIIè siècle au moins, l’aile de fond de cour du Magasin aux vivres a abrité les parties nécessaires au conditionnement et à la salaison des quartiers de viandes. Dotée à la fin du XVIIIè siècle d’un avant-corps central à fronton triangulaire, elle prend par la suite le nom de pavillon de l’horloge, puis change d’utilisation, en devenant, dans le courant du XIXè siècle, un magasin aux blés, après le transfert progressif des ateliers de conditionnement des viandes sur le site voisin de l’abattoir de la Marine, construit en 1782.
Le pavillon ouest

Corps de bâtiment de trois niveaux, posé sur d’impressionnantes caves voûtées, ce pavillon appartient à la première campagne de construction du Magasin aux vivres, qui débute en 1672. A l’origine, il est conçu pour accueillir les logements destinés aux officiers des Vivres. Cependant, il subit très vite une série d’aménagements ponctuels pour y installer un premier magasin à sel, un autre destiné à pendre les viandes, avant de devenir, au XIXè siècle, le pavillon de l’administration.
Le magasin à sel

Construit en 1776 ou en 1779, selon les sources d’archives, ce petit bâtiment de style néoclassique est parfois appelé la «salorge». Dû aux ingénieurs Onésime Augias et Pierre Toufaire, il avait été conçu, au départ, pour abriter une nouvelle réserve de sels destinés au salage des viandes ou à la conservation des denrées, avant de devenir une vinaigrerie, au XIXè siècle. L’état dégradé de ses structures nécessita une reconstruction à l’identique lors de la réhabilitation du Magasin aux vivres entre 2016 et 2019.
Un chantier d'envergure
Découvrez en images les travaux réalisés par les Compagnons pour redonner vie à ce Monument Historique.